Je suis Heidi — Français

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Je suis Heidi

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  • Année de création
  • Compositeur : Lise Borel
  • Librettiste : Cécile Borel
  • Genres :
  • Durée : 1 heure

Thème Heidi, la montagne, la famille

Conte musical d’après l’œuvre de Johanna Spyri.
Musique de Lise Borel sur un livret de Cécile Borel

L'enregistrement complet de l'oeuvre

La partition complète

Heidi fait-elle toujours rêver ?

Le paradis que découvre la petite orpheline conduite dans les Grisons chez son grand-père de l’Alpe, c’est l’immensité des grands espaces, la liberté, la saveur du lait mousseux à peine jailli du pis de la chèvre, le foin pour couche dans la fenière, la magnificence du coucher de soleil sur les étincelantes neiges éternelles du Falknis et du Cäsaplana, le bruit du vent dans les sapins, la magie des flocons qui virevoltent en hiver et l’irrésistible poussée de la nature au printemps.

Johanna Spyri (1827-1901) est la fille d’un médecin et chirurgien accueillant des malades mentaux. Sa mère est fille d’un pasteur écrivain et compositeur de cantiques. Dans Heidi, parue en 1880, Johanna Spyri oppose la montagne, paradis imaginaire d’un enfant, à la ville industrielle de Francfort. Elle montre comment  le cadre idyllique de la montagne ne guérit pas les tourments de l’âme : marginalité du grand-père au passé inquiétant, rejeté par la communauté du village, incompréhension entre le grand-père et le pasteur du village en désaccord sur la scolarisation d’Heidi, mensonge de la tante Dete qui manipule Heidi en lui promettant qu’elle pourra toujours revenir de Francfort  où elle entend  placer  l’orpheline dans une famille riche, jalousie de Peter le chevrier à l’égard de l’amie de Francfort d’Heidi, la petite paralytique Klara, aussi blonde qu’Heidi est brune, jalousie qui le poussera à détruire le fauteuil roulant de Klara. La grande bourgeoisie de Francfort est dépeinte sans concession, avec la description comique des rituels marqueurs de la hiérarchie des classes sociales, la médiocrité et la cruauté des précepteurs, l’image d’un père veuf toujours absent de la maison pour affaires.

Johanna Spyri a tenu à écrire une histoire qui finit bien. Le grand-père se réconcilie avec le pasteur, retrouve sa place au village et sur les bancs de l’église, accepte la scolarisation d’Heidi. La méchanceté des enfants et des adultes est rachetée par la bienveillante clairvoyance du Docteur Clasen, par l’intelligence et la bonté de la grand-mère de Klara, par la générosité d’Heidi spontanément tournée vers les autres.

Le livret de Cécile Borel comporte 22 chansons, en plus du texte du récitant. Le livret nous entraîne dans l’imaginaire d’Heidi. « Je suis Heidi », c’est Heidi vue par elle-même. Le livret est prétexte à nous faire découvrir la langue de deux poètes, Jean de Bussières (1607-1679) et Rainer Maria Rilke (1875-1926) qui nous font vivre l’enchantement devant la neige qui tombe et l’émerveillement devant l’eau qui cascade partout en montagne. Les admirateurs de Charles Ferdinand Ramuz (1878-1947)reconnaîtront les emprunts faits à son verbe aux accents bibliques, riche de tournures dialectales savoureuses. Les enfants apprécieront de chanter une comptine en romanche, avec le plaisir redoublé de réussir un exercice de diction difficile en découvrant une langue étrangère.

La musique de Lise Borel nous transporte à la montagne. On entend les cloches de Dörfli et les sonnailles du troupeau de chèvres. L’écho renvoie de mille manières le nom de Heidi. La compositrice nous fait partager joie et tristesse.

Pour chanter le quatrain valaisan de Rilke, la compositrice s’est inspirée de la tradition irlandaise. Pour nous faire entendre l’écho dans la montagne, Lise s’est inspirée d’une pièce contemporaine pour cor des Alpes du compositeur suisse Bruno Schneider : « Je me suis inspirée de la partition pour cor en recréant des sonorités cuivrées, des jeux d’appels et d’échos. Avec un timbre large et distinct, la voix imite le cor en créant des effets aux couleurs brillantes, autour de motifs identifiables ».

La partition comporte en option plusieurs passages en polyphonie. Le final est constitué d’un cantique magnifique qui montre la variété des registres où Lise Borel exerce son talent. 

Ah !  Heidi ! Que la montagne est belle !

Par M. Daniel Postel-Vinay, 2024

Pour en savoir plus :

-Lire Heidi en version originale (la première traduction en français supervisée par Johana Spiry): Heidi, Les classiques de la littérature, Editions Ararauna, 2020.

-Jean-Michel Wissmer : Heidi, enquête sur un mythe suisse qui a conquis le monde, Editions Metropoplis, Genève, 2012. Enquête passionnante à lire absolument.

Morceaux
  • 1. Ouverture - Midi à Dörfli
  • 2. Qui va là ?
  • 3. J'entends mille et une voix
  • 4. Le vent dans les sapins
  • 5. Bonne nuit
  • 6. Merveille de lait
  • 7. La chanson de Pierre
  • 8. L'air est rempli de papillons perlés (poème de Jean de Bussières)
  • 9. Ô Grand-mère, j'aimerais te dire
  • 10. Dans le train
  • 11. Air des sonnettes
  • 12. Quelle déception !
  • 13. Air du petit joueur d'orgue
  • 14. Le Falkniss et le Cäsaplana
  • 15. Chanson des chatons
  • 16. Chanson de Klara
  • 17. Bien di cumar
  • 18. L'Alphabet d'Heidi
  • 19. Prières
  • 20. Chanson triste (Quatrains valaisans de Rainer Maria Rilker)
  • 21. J'entends mille et une voix
  • 22. Cantique
Type de public
9-10 ans
11-12 ans
13-14 ans
Composé pour
chœur d'enfant seul
avec parties solistes enfant
Discipline(s) liée(s)
Littérature
Langues
Français
Nombre de voix
polyphonie
Danse
Non
Chant de salle
Non
Canon
Non
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